L'occupation de notre sphère mentale (K)
K
Oui et non.
La Seconde Guerre mondiale a bien évidemment des motifs diplomatiques.
Mais elle pose surtout une question simple : une nation a-t-elle le droit de tout faire dans l'intérêt de son peuple ?
(Y compris mener une guerre et un génocide, donc).
Et la réponse est non.
Ce non c'est la mort du nationalisme. Et donc la mort des nations.
De Gaulle c'es l'inertie. La France, comme toutes les nations, est morte à Nuremnerg, quand certains ont enterré le monde westphalien en jugant que les nations n'avaient plus le droit de servir leurs intérêts à tout prix.
De Gaulle c'est la lumière des étoiles qui sont déjà morte mais continuent d'éclairer le ciel un petit moment. Il le savait très bien à mon avis. Il savait que c'était terminé.
Tant qu'on ne réhabilitera pas le fait que la nation est à la fois sa propre fin, son propre moyen, et sa propre justification, alors on a vocation à perdre.
Ce rejet de "la fin justifie les moyens", devise du nationalisme, c'est la raison même pour laquelle nous sommes désarmés contre l'immigration par exemple.
Enterrer la possibilité de l'Allemagne de se débarrasser d'un peuple qu'elle considérait nuisible pour la nation, c'est par la même occasion enterrer la possibilité pour nous de couler un bateau de migrants si on estime que c'est nécessaire pour la nation.
La nation est délégitimée. On devrait tout justifier en son nom. Maintenant on refuse tout contre elle.
Peu importe la vision historique de la WW2, c'est donc avant tout un conflit idéologique. Voire eschatologique. Si ce n'est par nature en tout cas dans ses conséquences.
Je ne te demande pas d'être d'accord. Mais cette période sert de mythe fondateur à la nôtre. C'est une évidence. Tout tourne autour de cela.
C'est en ce sens que c'est intéressant à étudier, en essayant de s'extraire du contexte français.
J'aime trop la France pour dire que nous n'étions pas du bon côté. Même si je le pensais je refuserai de le dire par décence pour nos anciens.
D'un point de vue géopolitique nous avons fait ce qu'il faut. Avec gloire.
Mais d'un point de vue purement idéologique, je crois que nous avons creusé notre propre tombe.
Ce mythe fondateur justifie tous les abandons, toutes les culpabilisation, toutes les censures.
Tant qu'on ne rendra pas sa place à la WW2 (c'est à dire un événement historique, pas un mythe fondateur), alors la France en tant que nation aura les mains liées pour l'éternité.
Et tenter de garder la tête hors de l'eau en ayant les mains accrochées, ce n'est pas évident.
D'où la nécessité de mettre fin à cette nouvelle occupation. Qui n'est ni celle des Allemands, ni celles des immigrés, ni celle des juifs. Mais une occupation de notre sphère mentale, qui nous a complètement démoralisés en remplaçant nos valeurs fondatrices par un faux mythe dans lequel tous les principes nationaux, les principes de vie, sont bannis.
Le but d'un mythe c'est d'organiser la vie. Pas de la détruire... À méditer.
Bonne soirée à toi, merci pour ce débat 🤗
Oui et non.
La Seconde Guerre mondiale a bien évidemment des motifs diplomatiques.
Mais elle pose surtout une question simple : une nation a-t-elle le droit de tout faire dans l'intérêt de son peuple ?
(Y compris mener une guerre et un génocide, donc).
Et la réponse est non.
Ce non c'est la mort du nationalisme. Et donc la mort des nations.
De Gaulle c'es l'inertie. La France, comme toutes les nations, est morte à Nuremnerg, quand certains ont enterré le monde westphalien en jugant que les nations n'avaient plus le droit de servir leurs intérêts à tout prix.
De Gaulle c'est la lumière des étoiles qui sont déjà morte mais continuent d'éclairer le ciel un petit moment. Il le savait très bien à mon avis. Il savait que c'était terminé.
Tant qu'on ne réhabilitera pas le fait que la nation est à la fois sa propre fin, son propre moyen, et sa propre justification, alors on a vocation à perdre.
Ce rejet de "la fin justifie les moyens", devise du nationalisme, c'est la raison même pour laquelle nous sommes désarmés contre l'immigration par exemple.
Enterrer la possibilité de l'Allemagne de se débarrasser d'un peuple qu'elle considérait nuisible pour la nation, c'est par la même occasion enterrer la possibilité pour nous de couler un bateau de migrants si on estime que c'est nécessaire pour la nation.
La nation est délégitimée. On devrait tout justifier en son nom. Maintenant on refuse tout contre elle.
Peu importe la vision historique de la WW2, c'est donc avant tout un conflit idéologique. Voire eschatologique. Si ce n'est par nature en tout cas dans ses conséquences.
Je ne te demande pas d'être d'accord. Mais cette période sert de mythe fondateur à la nôtre. C'est une évidence. Tout tourne autour de cela.
C'est en ce sens que c'est intéressant à étudier, en essayant de s'extraire du contexte français.
J'aime trop la France pour dire que nous n'étions pas du bon côté. Même si je le pensais je refuserai de le dire par décence pour nos anciens.
D'un point de vue géopolitique nous avons fait ce qu'il faut. Avec gloire.
Mais d'un point de vue purement idéologique, je crois que nous avons creusé notre propre tombe.
Ce mythe fondateur justifie tous les abandons, toutes les culpabilisation, toutes les censures.
Tant qu'on ne rendra pas sa place à la WW2 (c'est à dire un événement historique, pas un mythe fondateur), alors la France en tant que nation aura les mains liées pour l'éternité.
Et tenter de garder la tête hors de l'eau en ayant les mains accrochées, ce n'est pas évident.
D'où la nécessité de mettre fin à cette nouvelle occupation. Qui n'est ni celle des Allemands, ni celles des immigrés, ni celle des juifs. Mais une occupation de notre sphère mentale, qui nous a complètement démoralisés en remplaçant nos valeurs fondatrices par un faux mythe dans lequel tous les principes nationaux, les principes de vie, sont bannis.
Le but d'un mythe c'est d'organiser la vie. Pas de la détruire... À méditer.
Bonne soirée à toi, merci pour ce débat 🤗
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